Le président de l’Union pour le Progrès de la Guinée dit recevoir des menaces à travers des appels anonymes. Jacques Nbonimy indique que ces menaces interviennent après le communiqué du ministère de la sécurité mettant en garde les acteurs de la société civile contre tout trouble à l’ordre public.
C’est une première pour le président de l’UPG. Acteur politique depuis plusieurs années, c’est la première fois que Jacques Nbonimy reçoit des appels anonymes ressemblant à des menaces. « Je reçois des appels anonymes, ce que je n’ai pas l’habitude d’avoir. Ce sont des numéros inconnus et qui me demandent dès fois ma position pour me dire on voulait vous voire. Est-ce que vous avez le temps, on va se rencontrer ?» affirme t-il.
Sur les raisons de ces appels, Jacques Nbonimy n’exclut pas un lien avec les menaces du ministère de la sécurité contre certains acteurs de la société civile. « La semaine dernière, j’ai fais à une émission de la radio Chérie FM où j’ai exprimé le sentiment que nous sommes menacés parce que les arrestations et les kidnappings continuent malgré que nous sommes en période de coronavirus. Et pendant cette période, on aurait souhaité que les prisonniers soient libérés pour que chacun s’occupe de la maladie. C’est suite à cette émission que le ministre de la sécurité et de la protection civile, Damantang Albert Camara, est passé sur les antennes de la télévision nationale pour dire que c’est Sékou Koundouno et Jacques Gbonimy, qui sont en train d’appeler à manifester et que c’est eux qui veulent troubler l’ordre public, alors que ce que j’ai dit a été dit au conditionnel. C’est si on continue les arrestations et si on ne libère pas les personnes arrêtées. Depuis cette intervention du ministre Damantang à la télévision, je reçois des appels anonymes et je ne sais pas quelles sont les personnes qui m’appellent. Je suis vraiment menacé et j’interpelle la communauté nationale et internationale pour que ma sécurité soit assurée » ajoute cet ancien commissaire de la CENI.
Après quelques semaines d’accalmie à cause du coronavirus, les discours entre les responsables du Front National pour la Défense de la Constitution et le gouvernement se radicalisent, depuis la menace du FNDC de reprendre les manifestations pour dénoncer les arrestations arbitraires de ses membres.
ISC, merveilleguinee.com