En conférence de presse ce vendredi à Conakry, la coalition Guinéenne pour la cour pénale internationale a déploré qu’après 14 ans que justice ne soit pas rendue suite aux massacres de janvier et Février 2007. Cette coalition estime que les victimes de toutes les violences en Guinée méritent de l’accompagnement judiciaire, matériel et social.
Depuis plusieurs années, nombreux sont les Guinéens qui sont victimes de violences de tout genre. En janvier et Février 2007, plusieurs personnes se retrouvent dans les rues de Canakry et de l’intérieur du pays pour exiger un changement dans la gouvernance politique et sociale. Cette manifestation a réprimé par les autorités d’alors et le bilan a été lourd. « Environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et de détention arbitraire suivis de tortures, de traitements cruels inhumains et dégradants et 28 cas de viols sans oublier les destructions d’édifices publics et privés » a affirmé Amadou Barry, responsable des affaires juridiques de la coalition Guinéenne pour la CPI.
Aux yeux de beaucoup d’observateurs, les victimes de ces violences sont laissées pour compte « Depuis ces événements jusqu’en 2012, aucune suite n’a été enregistrée sur le plan judiciaire face aux attentes des victimes dont la demande de justice était très élevée. Mais à la date du 18 mai 2012, une plainte avec constitution de partie civile a été déposée devant le tribunal de première instance de Dixinn par l’Organisation Guinéenne de Défense des Droits de I ’Homme et du Citoyen (OGDH) et la Fédération Internationale des Ligues des Droits de I ‘Homme (FIDH) aux côtés de cinquante (50) victimes. Après la désignation d’un juge d’instruction en charge d’enquêter sur le dossier, vingt-huit (28) victimes ont été auditionnées. Malheureusement, depuis la fin des premières auditions, il y a plus de huit ans de cela, le dossier n’a pas connu d’avancée majeure, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes. En tout cas nous défenseurs des droits de l’homme, tant qu’il n’y aura pas de justice, on ne cessera pas d’en parler » indique Amadou Barry.
Suite une plainte déposée devant le TPI de Dixinn en 2012, un juge d’instruction chargé d’enquêter sur le dossier avait auditionné 28 victimes. Ddepuis lors, le dossier na pas connu d’avancer majeur selon coalition. Elle réitère son engagement à combattre toutes les formes de violations des droits humains en Guinée.
MLT, merveilleguinee.com